Historique

Historique du village de Vaulruz

De "in valle Rodulfi" à Vaulruz ...

Vaulruz appartint, il y a près de 1000 ans, à un certain Rodolphe qui, dans les écrits, - le plus ancien date de 1115- était dite « in valle Rodulfi ». Une terre qu’on appela ensuite Vaulruz et qui ne se souvint plus de ce Rodolphe à qui elle devait son nom…

De la fondation de la ville de Vaulruz à la vente de la seigneurie à Leurs Excellences de Fribourg, deux familles ont régné sur Vaulruz : la Maison de Savoie et la famille Champion de Saint-Michel-en-Maurienne.

Le Vaulruz du temps des seigneurs et des baillis a laissé ses traces sur de nombreux lieu-dits dans le village, tels : Au Praz des Fourches, Au Devin, ou La Porte des Lions.

C’est dans le but de fonder une ville nouvelle, face à Bulle, que Louis II de Savoie achète, en 1302, la Seigneurie de Vaulruz appartenant jusqu’alors à Mermet de Blonay et à son épouse
Mermette de Billens. Si Louis II de Savoie a jeté son dévolu sur Vaulruz, c’est que le lieu se prêtait admirablement à la construction d’un bastion sur la butte des Molettes.

La ville est alors un rectangle presque parfait d’une centaine de mètres de largeur et de 360 mètres de longueur. Avec sa Grand-Rue de 360 mètres (de la Porte de L’Allaz à la Porte du Château), Vaulruz est la plus longue cité médiévale de Suisse.

A l’intérieur des remparts vont s’établir familles nobles, commerçants et artisans. Les paysans, eux, restent extra-muros. Quelques familles nobles érigent des maisons cossues le long de la Grand-Rue : les Billens, les Blonay, les Vuippens.
Pour rester prospère une ville doit attirer de nombreux marchands et commerçants. Bien située pour sa défense, mais mal située pour le commerce, la concurrence de Bulle et Romont est trop proche, la ville de Vaulruz perd peu à peu de son importance et, dès le début du 15ème siècle, son caractère urbain.

Vaulruz est une terre de passage, un défilé naturel entre deux collines, une terre où le grand ruban de route vit passer les troupes françaises envahissant la Suisse en 1798 et les bataillons vaudois de 1847. Bien avant eux, il avait vibré sous les pas lourds des légions romaines et bien après eux, sous les souliers cloutés des soldats de la mob 39-45 en marche vers le Réduit National…
Une terre que traversèrent aussi les marchands, les commerçants, les pèlerins, les mendiants et les charretiers.

Une terre qui est aujourd’hui traversée par la RN12 : Vaulruz n’est plus qu’à un petit quart d’heure de Vevey ou Fribourg.
Extraits de : Vaulruz de la Porte des Lions à l’A12
Michel Jordan, 1999-2000